Infiltration de la colonne vertébrale

  1. Qu’est-ce qu’une infiltration de la colonne vertébrale ?
  2. Dans quel cas une infiltration de la colonne vertébrale est nécessaire ?
  3. Quels sont les types d’infiltration ?
  4. Préparation à une infiltration de la colonne vertébrale
  5. Les suites d’une infiltration de la colonne vertébrale
  6. Que faire en cas de complication après une infiltration ?
  7. A quel endroit faire une infiltration de la colonne vertébrale ?

L’infiltration de la colonne vertébrale est une procédure peu invasive, qui permet de soulager une cervicalgie, une lombalgie, une sciatique ou encore une névralgie cervico-brachiale.

Qu’est-ce qu’une infiltration de la colonne vertébrale ?

Il s’agit de l’administration locale par injection d’un médicament pour agir au contact d’une lésion rhumatologique dans le cas de la colonne vertébrale, par exemple dans le cas d’une lombalgie ou d’une lombosciatique.

Le traitement ainsi appliqué directement au sein des lésions ou à leur proximité immédiate aura une action thérapeutique plus efficace qu’un traitement par voie générale.

Les infiltrations font partie du traitement « conservateur », c’est-à-dire non chirurgical, tout comme les autres médicaments et la kinésithérapie.

Par conséquent les infiltrations ont pour objectif de soulager la douleur temporairement mais ne vont pas traiter définitivement une inflammation vertébrale ou une hernie discale.

Dans quel cas une infiltration de la colonne vertébrale est nécessaire ?

Les infiltrations sont très utiles dans la prise en charge des pathologies douloureuses.

Les douleurs osseuses ou articulaires peuvent être provoquées par une usure du disque ou des articulations, mais aussi par une inflammation ou une instabilité.

Les douleurs musculaires, tendineuses ou ligamentaires peuvent être traitées par l’infiltration de la colonne vertébrale.

Les douleurs neurologiques d’origine rachidienne sont quant à elles provoquées par une inflammation ou une compression des nerfs, par exemple dans le cas d’une hernie discale, d’un canal lombaire étroit, une sténose lombaire dégénérative.

Note : L’infiltration soulage uniquement la composante inflammatoire de la douleur mais ne traite en aucun cas le conflit, dans le cas d’un conflit il est peut-être préférable de se diriger vers une opération chirurgicale.

Quels sont les types d’infiltration ?

Il existe plusieurs types d’infiltrations qui dépendent de la zone choisie pour réaliser l’injection.

On distingue principalement 4 zones :

  • Épidurale
  • Foraminale
  • Articulaire postérieure
  • Intra-discale

L’infiltration épidurale inter-lamaires est utilisée pour calmer la douleur provoquée par une compression d’un nerf.

Les symptômes peuvent être alors une sciatique, cruralgie ou encore une névralgie cervico-brachiale.

L‘infiltration épidurale implique l’injection d’un médicalement anti-inflammatoire à l’aide de corticoïde à proximité du nerf comprimé.

Cette infiltration peut être aussi réalisée à but diagnostique. En effet, si la douleur est soulagée partiellement ou totalement même temporairement, cela permet de s’assurer que la douleur vient bien de la zone infiltrée, en revanche si la douleur persiste il faut rechercher une autre cause.

L’infiltration peut être répétée deux à trois fois par an maximum.

L’infiltration épidurale peut être réalisée en cas de récidive douloureuse d’une cruralgie ou d’une sciatalgie, notamment chez un patient déjà opéré du rachis lombaire. Après une intervention, l’infiltration inter-lamaire ou foraminale sont déconseillées car jugées dangereuses.

L’infiltration par voie du hiatus sacro-coccygien se fait à partir de la jonction entre le sacrum et le coccyx qui permet d’accéder à l’espace épidural.

L’injection de corticoïdes va donc être réalisée à partir de la partie basse de la colonne vertébrale puis poussée vers le rachis lombaire à proximité de la zone douloureuse.

Cette infiltration nécessite d’injecter de gros volumes de liquides compte tenu de la distance entre le coccyx et le rachis lombaire et peut être douloureuse.

L’infiltration des massifs articulaires permet de soulager des douleurs liées à l’arthrose, c’est une pratique très courante.

Les massifs articulaires sont de petites articulations situées à l’arrière de chaque vertèbre assurent leur bonne articulation. L’arthrose apparaît avec l’âge avec l’usure des cartilages qui provoquent un frottement des surfaces osseuses articulaires et entraine des cervicalgies ou des lombalgies chroniques.

L’infiltration des massifs articulaires est donc effectuée dans et autour des articulations pour soulager la douleur.

L’infiltration sacro-iliaque est une injection qui vise à diminuer la douleur de cette articulation qui est localisée entre le sacrum et l’os du bassin.

Une arthrose sacro-iliaque provoque souvent des douleurs dans le bas du dos irradiant jusqu’au niveau des fesses.

Préparation à une infiltration de la colonne vertébrale

Aucune préparation n’est nécessaire pour cet examen.

Il n’est pas nécessaire d’être à jeun et il faut prévoir 1 à 2 jours de repos après l’infiltration.

Veillez toutefois à prendre certains documents qui vous permettent de passer l’examen dans de bonnes conditions.

Utilisez la liste de vérification pour ne rien oublier

Signalez à votre médecin avant l’injection

  • Si vous êtes enceinte
  • Si vous souffrez de diabète et suivez un traitement avec de l’insuline
  • Si vous avez un traitement à base d’anticoagulant ou d’aspirine
  • Si vous avez de la fièvre ou une infection récente
  • Si vous avez des antécédents allergiques

Il est recommandé d’éviter de conduire le jour de l’infiltration, il est donc préférable d’être accompagné.

La durée de l’injection dure en moyenne de 15 à 45 minutes.

Les suites d’une infiltration de la colonne vertébrale

Lorsque l’injection est terminée, le médecin s’assure que vous pouvez marcher correctement et après une courte surveillance il est possible de quitter la maison médicale.

Si cela s’avère nécessaire, au vu des résultats, il vous prescrit des examens supplémentaires pour compléter votre bilan.

Que faire en cas de complication après une infiltration ?

Comme pour toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de sécurité maximale il existe un risque de complication, l’infiltration est une procédure bien tolérée mais des complications peuvent se produire, notamment dans le cas des infiltrations cervicales, foraminales ou inter-lamaires chez des patients déjà opérés.

Il faut être attentif à l’évolution des symptômes, si dans les heures ou jours qui suivent, vous observez :

  • Recrudescence des douleurs lombaires ou au point de ponction.
  • Infection, le risque est extrêmement faible compte tenu des précautions. Si de la fièvre, un gonflement articulaire et des douleurs apparaissent il convient de consulter immédiatement votre médecin généraliste ou de vous rendre à l’hôpital sans prendre d’antibiotiques.
  • Décompensation transitoire d’un diabète.
  • Saignement au point de ponction (la survenue d’un hématome est rare).
  • Réaction allergique au produit de contraste.
  • Maux de tête (céphalées) ou des nausées en cas de fuite de liquide céphalo-rachidien (syndrome post ponction-lombaire).

Contactez directement votre médecin généraliste ou la maison médicale

A quel endroit faire une infiltration de la colonne vertébrale ?

Vous pouvez réaliser une infiltration de la colonne vertébrale dans nos maisons médicales.